Né en France en 1974, Yann-Eric apprend les bases du modelage avec son grand-père Jean-Pierre EICHENBERGER. Il réalise avec lui en 1996 une sculpture monumentale de 30m de long et 6m de haut qui va être le déclic. Une année de travail quotidien qu'il considère aujourd'hui comme sa seule "école d'art".

Un deuxième maitre, Guy Leriche, va lui enseigner de façon intensive à "réaliser et finaliser" ses sculptures, travail en terre de Bollène, matériau exceptionnel qu'il va travailler près de 10 ans.

Mais de toutes les expériences, les découvertes issues des premières sculptures en bois d'olivier à partir de 2004 ne le quitteront plus. Le plaisir de la sculpture sur bois est immense. Il travaille des essences locales (Baronnies/Provence), comme un besoin de connaitre l'arbre et l'existence qu'il a vécu, le paysage, son quotidien, ce qui l'a façonné.

Avec dans ses outils de sculpteur, l'utopie comme moteur, son intention s'articule autour d'une idée simple : convaincu de l'esthétique profonde contenue dans la personnalité de chaque arbre.
A partir de  cette idée, il a travaillé comme une machine. Il a obéi à un plan, exécuté une série de proportions en volume, sculpté sans relâche la matière végétale pour découvrir l'image toujours nouvelle de l'humain, enfin réconcilié avec lui-même dans son double végétal. 
Il imagine alors dans des clans, des familles, des caractères dont les prénoms résonnent dans d'interminables parties de cache-cache, comme un hymne à l'Utopie, à la gloire de la Dérision et de la Liberté ! 

Avec l'apparition des premiers bronzes en 2016, c'est la naissance de l'immortalité du caractère unique de ces arbres